dimanche 27 février 2011

La remise en cause de l'absolutisme

Le procès de la reine
Le peuple de Paris voit en Marie-Antoinette celle qui inspire au Roi ses tentatives de résistance au développement des mesures révolutionnaires. On la surnomme « Madame Veto » tout autant que «l'Autrichienne » et « Madame Déficit ».

Après la suspension du roi, elle est emprisonnée au Temple avec le roi, le dauphin et sa sœur Marie-Thérèse-Charlotte (Madame Royale), et Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI, le 13 août 1792. Après l’exécution de Louis XVI, les membres de la famille royale restent réunis au Temple pendant plusieurs mois. Puis, le 1er juillet 1793, le dauphin est séparé de sa famille. La Convention passée entièrement aux mains des Montagnards vote, le 1er août 1793, le renvoi de la reine devant le Tribunal révolutionnaire, juridiction d'exception créée le 10 mars. Le lendemain, elle est transférée à la Conciergerie, lieu de détention des accusés devant comparaître devant le Tribunal révolutionnaire.

Marie-Antoinette a pour avocats Chauveau-Lagarde et Tronson-Ducoudray, commis d'office la veille de l'ouverture du procès, qui a lieu les 14 et 15 octobre 1793. Les débats durent vingt heures consécutives. Le Tribunal révolutionnaire la reconnaît coupable "d'avoir coopéré directement aux manœuvres et intelligences avec les puissances étrangères et les ennemis extérieurs de la République ainsi qu'aux complots et conspirations tendant à allumer la guerre civile en armant les citoyens les uns contre les autres", comme l’indique le compte rendu de la séance du Tribunal, et la condamne à la mort.

Le verdict, prononcé par le jury du Tribunal révolutionnaire, le 16, à quatre heures du matin, est exécuté, sans délai, à midi et quart, Place de la Révolution, sur les lieux mêmes où Louis XVI avait été guillotiné le 21 janvier (aujourd’hui Place de la Concorde).

Un témoin oculaire, un nommé Lapierre, écrit à la société populaire de Carentan que la reine, qu’il appelle la garce « a été à l’échafaud avec une fermeté incroyable, sans broncher ».


Auteur : Luce-Marie ALBIGÈS

Et ici vous avez le testament de Marie-Antoinette (on en a parlé en classe...)

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